Dans SONE-543, Saika (Kawakita Saika) se tient à l’accueil du building où loge une grande entreprise nippone dirigée par son fiancé Akakura (Yoichi Matsumoto). Un jour, un collègue, Abe (Tomohiro Abe) l’informe qu’il détient des informations compromettantes sur son Akakura. Bien sûr, Abe peut donner un coup de main mais, en échange, Saika devra passer à la casserole…
Le réalisateur Maeda Bungou filme cette histoire avec application, détaillant les relations conflictuelles entre Abe et son ancien subordonné Akakura. Ce dernier se trouve désormais tout en haut de la hiérarchie tandis qu’Abe a dû subir l’humiliation de se voir déchu de ses responsabilités à la suite de quelques magouilles peu reluisantes… Le margoulin exerce désormais des tâches subalternes, assis à un petit bureau qui se trouve à l’écart. L’amertume qu’il nourrit lui permettra d’éprouver aucune pitié envers Saika dont il va faire son objet sexuel.
Les ébats sexuels n’ont, pour autant, rien de déplaisants, grâce au jeu délicat de Kawakita Saika, adoucissant l’impatience et l’intransigeance manifestées par Tomohiro Abe. Ainsi, les deux amants livrent des séquences fortement sensuelles, rehaussées de surcroît par les émoustillantes tenues de secrétaire portées par la jeune femme. En utilisant savamment les bureaux exigus où se cachent les deux protagonistes, dissimulés aux yeux de leurs collègues par une mince cloison, Maeda Bungou amplifie encore l’aspect coquin de l’ensemble.
Sournoise, la vengeance d’Abe fascine, car elle implique à la fois la soumission sexuelle de la belle ainsi que l’humiliation de son prétendant. Toutefois, après trois heures d’étreintes intenses, SONE-543 ne s’arrête pas en si bon chemin et se termine de manière éclatante avec une séquence d’une force érotique renversante, permettant à Saika de retrouver un peu le contrôle de la situation en avouant de bien belle manière le trouble qu’elle éprouve depuis sa rencontre avec Abe. Superbe.

















