Dans MOON-018, Ai (Nonose Ai) est une lycéenne habitée par de drôles de fantasmes… Par exemple, quand elle ne se met pas en tête de se promener nue dans les couloirs du lycée lorsque tout le monde dort, l’envie de se masturber à la bibliothèque s’avère de plus en plus difficile à refréner…
Une nuit, alors qu’elle se masturbe dans sa salle de classe, elle entend un bruit. Elle s’arrête. Vite, elle se cache derrière le bureau du professeur… C’est l’un de ses camarades ! Et il porte un sac dans lequel il puise des sous-vêtements féminins…
MOON-018, c’est la rencontre de deux être mus par des fantasmes à la marge. Une rencontre qui va créer un sacre feu d’artifice !
Admirablement, Tanaka Bacon pose un regard attendri sur ses héros, qu’il aime visiblement et qu’il entend bien défendre, bec et ongles. On ne juge pas, bien au contraire, on encourage même ou, a minima, on élève.
Cette volonté se traduit par une réalisation soignée. Par exemple, comme les deux énergumènes se révèlent exclusivement la nuit, il fait sombre devant la caméra. Seul l’éclat de la lune éclaire les tourtereaux. Ainsi, constamment, le réalisateur doit fait preuve d’inventivité pour filmer ses héros, au point que, même sans comprendre les dialogues, on peut se contenter de se laisser enchanter par la beauté des images.
D’autant plus que l’exploration par les gamins de leur libido s’avère parfois plutôt originale et farfelue…
Vivre ses fantasmes pleinement, du moment qu’ils ne blessent personne, est admirable et c’est bien l’enseignement délivré par MOON-018.



















