| Scènes: | ![]() |
| Scénario: | ![]() |
| Réalisation: | ![]() |
| Intérêt: | ![]() |
Une gamine chemine craintivement dans l’immense forêt. Les images prises par un drone montrent que les cimes des arbres s’élèvent haut dans le ciel. On entend le bruit des hélicoptères qui tentent de pister la disparue, démontrant que les recherches sont intenses. Mais le reportage radio livrant des informations sur l’avancée des secours laisse peu d’espoir quant à une issue positive… La jeune fille, elle, semble si frêle et innocente avec ses collants épais, son short informe et son chapeau absurde… Dora l’Exploratrice en culottes courtes.
La réalisation est remarquable… Par exemple, le réalisateur joue avec les contrastes : La nature que l’on découvre en vue subjective avec les yeux de l’héroïne est belle, florissante, délicate et pure. Ses couleurs chatoyantes sont rassurantes, à l’inverse du monde des hommes que la jeune fille rencontre sur son chemin : sombre, clinique, lugubre, vide et froid (la cabane de la première scène, le dédale de murs lors de la seconde…).
Les acteurs masculins sont tous convaincants, mais c’est naturellement Kotone Fuyue qui mérite tous les éloges. Elle est parfaite.
Le passage le plus éprouvant se déroule lorsqu’elle est découverte par un deuxième type. Elle est nue, sale. Cachée sous une bâche, on pense alors qu’elle est morte, mais elle se lève soudain et tente de s’enfuir. Malheureusement, elle se perd dans un labyrinthe sordide au sol jonché de feuilles mortes. Son jeu excellent, permet de ressentir ses émotions : elle est désespérément seule et cet homme n’est assurément pas son sauveur. L’absence de cris et le silence finissent de rendre la scène qui suit plus pesante qu’excitante.
À la fin, lorsque le troisième homme découvre finalement la jeune fille dans une cage, il tente de prendre soin d’elle, mais c’est trop tard, elle a compris comment cela se passe avec les hommes…
RAS















