Impossible d’oublier le touchant DASS-070 signé Asagiri Jou, dans lequel Mitani Akari souffrait d’une maladie qui lui faisait perdre la mémoire. DASS-458 permet de retrouver l’idole dans un projet tout aussi ambitieux.
Akane (Mitani Akari) est en quête d’un travail pour payer ses dettes. Conseillée par une amie, elle accepte d’entrer au service du richissime Yudzuru (Yuki Yudzuru). Celui-ci a furieusement besoin, pour sa part, d’une secrétaire… Particulière.
Habitué depuis toujours aux rôles de jeunes premiers, Yuki Yudzuru souffre, comme tout le monde, du temps qui passe. L’âge aidant, le minot acquiert un charme évident. Son visage peu expressif rappelle un peu Takeshi Kitano. Une particularité qui lui assure une certaine sévérité, tout en restant très beau grâce à ses traits fins.
Tout ça pour dire qu’il est parfaitement crédible dans ce rôle de jeune homme riche et ambitieux, PDG d’une grande entreprise. Dans le même temps, l’acteur dégage un aspect ténébreux duquel on est pourtant moins habitué.
Au final, en s’efforçant de mettre en lumière des fantasmes sombres mais avec une évidente élégance, DASS-458 mérite bien son sous-titre : Assombrir les ombres.
Si l’on peut voir dans le sujet de Cinquante nuances de Grey, une parabole machiste à peine déguisée ayant pour but de maintenir un stéréotype réactionnaire de la sexualité féminine, les intitulés des chapitres composant DASS-458 disent ici autre chose… “La rencontre, Confession, L’éveil, Instinct, Akane…” Autant de termes qui tendent plutôt à promouvoir l’émancipation de la jeune femme. Par ailleurs, nous sommes ici dans un film porno qui n’a pas à dissimuler ses intentions premières…
Tout porno qu’il est, DASS-458 s’avère suffisamment solide et classieux pour faire de l’ombre à son modèle destiné aux midinettes. C’est peu dire que le JAV impressionne. Les deux acteurs se livrent à une interprétation exceptionnelle. Du reste, les scènes érotiques, délicates et raffinées, nous changent beaucoup de ce que nous avons à voir dans le genre. Les séquences, entrecoupées de dialogues avec des protagonistes variés permettent, pour ceux qui maîtrisent la langue, d’appréhender les réflexions de la belle.
La réalisation s’avère superbe en s’accordant à la thématique grâce à des décors épurés mais bourgeois. Les séquences bénéficient d’un tel soin que l’on peut même s’arrêter sur la photographie. D’autant plus que l’image se permet des jeux d’ombre qui font de nouveau écho à l’objet du film. Ainsi, les couleurs disparaissent et s’estompent pour laisser le blanc et le noir dominer l’image. Comme s’il s’agissait de mieux mettre en évidence le gris et les zones d’ombres de nos personnalités.
Superbe !
